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    Culture

    Les Arbres Brûlés de Philippe Pastor, témoignent du changement climatique à Saint-Paul-de-Vence

    16 juin 2022Aucun commentaire5 min. de lecture
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    Philippe Pastor, artiste plasticien, poursuit depuis de nombreuses années un objectif précis : prévenir de la folie destructrice des hommes sur l’environnement. C’est à la suite des terribles feux de forêts qui ont ravagé le Var (83) en 2003 qu’il a pris conscience de la fragilité de la nature et de l’attitude belliqueuse des hommes, pour qui celle-ci est avant tout une source d’exploitation dans laquelle il puise sans vergogne. Lanceur d’alerte, Philippe Pastor a une conscience aigüe de la situation critique vers laquelle le monde se dirige, exprimant son désespoir, sa rage et son humilité face à la nature, à travers un travail artistique fort et percutant

    Ses Arbres Brûlés qu’il récupère sur les territoires ravagés par le feu, en sont l’expression même. Il les transforme en totem ou encore en vigiles, tels ces vigiles romains, qui, dans la Rome antique, étaient chargés de combattre les incendies et de veiller à la sécurité. Il redonne à ces arbres toute leur grandeur et leur noblesse d’origine en nous rappelant notre incivilité à leur égard et de la nature en général.

    Son travail jouit d’une reconnaissance internationale et il est régulièrement invité à essaimer ses Arbres Brûlés à travers le monde, de la Biennale de Venise où il représentait Monaco en 2009, au Siège des Nations Unies au Kenya où ils sont installés de manière pérenne mais aussi à Singapour ou encore à Milan, Londres, Megève… En les transcendant Philippe Pastor les charge d’un message fort et nous oblige à réfléchir et à redéfinir notre place dans le monde, non pas, comme des prédateurs, mais comme des gardiens de l’univers. Représentation forte du travail de l’artiste, ces arbres ne sont pas son unique moyen d’expression.

    La peinture qu’il pratique sur grand format participe à ses cris d’alertes : l’Arctique, la fonte des glaces, l’érosion, l’exploitation outrancière des forêts, des sols, la disparition des oiseaux, sont autant de sujets qu’il aborde avec une rage non contenue sur des formats monumentaux enveloppant le regardeur comme pour mieux l’absorber et lui faire prendre conscience de la fragilité des choses.

    Cet été encore, Philippe Pastor est invité à présenter ses Arbres Brûlés. La commune de St Paul de Vence lui a offert un rond-point à quelques encablures de la Fondation Maeght. A St Raphaël, dans le cadre de l’exposition collective organisée par l’UMAM (Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne) du 1° juillet au 30 septembre et enfin, à Nice dans le Jardin des sculptures Sacha Sosno à l’ombre du MAMAC (musée d’art moderne et contemporain de Nice).

    Interview Mai 2022

    Vous avez commencé vos premières sculptures des « Arbres Brûlés » il y a presque 20 ans, pouvez-vous nous parler de vos débuts et de l’évolution de ces oeuvres ?

    La raison pour laquelle j’ai commencé les sculptures des arbres est parce-que j’ai eu très peur. C’était lors de l’incendie de 2003. On est resté pendant des heures et des heures, à quatre personnes, à pousser les brindilles embrasées de l’autre côté de la route pour que le feu ne passe pas et ne prenne pas la maison et l’atelier de la Garde Freinet. Le lendemain c’était un paysage de cendres envahi par l’odeur de fumée. Cinq jours après, j’ai récolté des troncs, assez droits. Je suis rentré à l’atelier, j’ai enlevé les branches et les ai posés contre un mur. C’était le soir, je les ai laissés là. Le lendemain quand je suis revenu et que je les ai vu alignés comme des chandelles, j’ai compris ce que je voulais faire, mes histoires de plaques, de morceaux de voiture, d’avion, les vestiges de la destruction.

    Vous travaillez aujourd’hui principalement sur deux versions de ces sculptures : une brute, constituée de tronc carbonisés, et une autre intégrant des plaques, où le traitement du tronc semble différent. Le nombre d’arbres varie aussi d’une installation à l’autre. Qu’est-ce qui motive vos choix lorsque vous concevez une oeuvre pour un lieu ?

    Le style des oeuvres dépend aussi de la technique et des arbres utilisés. Les premiers troncs utilisés à Nairobi pour les Nations Unies étaient plus biscornus, ceux-là je les avais sculptés et peints. Puis j’ai effectué des versions en intégrant des tôles de voiture accidentées. J’ai ensuite récupéré des Mélèzes arrachés au bord des routes, ce qui m’a permis d’effectuer la série des arbres noirs, qui est très importante pour moi. Dans les dernières sculptures avec plaque, la couleur prend un rôle important. Je travaille à partir de croquis, comme des casse-têtes, pour arriver à un équilibre dans les couleurs. C’est une démarche progressive, vous pouvez l’avoir dans votre tête pendant des mois, mais vous n’arrivez pas à vous rendre à votre atelier, jusqu’au jour où vous osez montrer la sculpture aux yeux du monde, où vous êtes arrivé à cet équilibre. Cette couleur s’adapte au lieu. Pour l’installation en face du Mamac à Nice, au jardin Sosno, j’ai travaillé sur un camaïeu de bleu et des plaques de couleurs grises du même ton que la sculpture de la tête carrée de Sacha Sosno. Que ce soit dans votre travail de peinture ou de sculpture, votre discours est engagé pour la protection de l’environnement.


    Lire l’article intégral sur artcotedazur.fr

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